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Sujet N°5 par Claudius


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Pour ce troisième concours Mautomobile, j’ai décidé de participer à la catégorie « Science fiction » en présentant une maquette Nitto au 1/20 de la série « Maschinen Krieger », le Jerry.

La série Maschinen Krieger présente pour moi un intérêt tout particulier. En effet, ayant débuté ma « carrière » maquettiste par du militaire (avions et blindés) et étant fan de science fiction, j’ai trouvé dans ces boîtes un mélange de ces deux éléments : les formes évoquent la lourdeur des blindés, les décorations utilisent des teintes de la seconde guerre mondiale.

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Les maquettes Nitto disponibles actuellement sont le fruit d’une lutte de pouvoir entre ceux qui ont créé les modèles et ceux qui en détenaient les droits. En effet, d’abord parues sous le terme de « SF3D Original », les maquettes de cette série s’appellent désormais « Maschinen Krieger Zbv 3000 ».

Voici l’histoire des maquettes « Maschinen Krieger »…

1982 – 1986 ou le début de l’épopée…

Dans les années 80, ceux qui n’habitaient pas au Japon ne pouvaient connaître SF3D que par le jeu de rôle du même nom ou par le magazine « Hobby Japan Magazine » où tout a commencé.

En 1982, l’illustrateur japonais Kow YOKOYAMA commença à concevoir des armures de combat dans un monde futuriste rappelant la seconde guerre mondiale. M. YOKOYAMA était un illustrateur reconnu et un maquettiste militaire accompli. Le design rétro futuriste de ses « mécha » était une réponse aux fameux « Gundam » qui devenaient très populaires au Japon. L’histoire se passe dans une Terre futuriste en cours de recolonisation après qu’elle fût rendue inhabitable. C’est la fin des années 2800, et deux factions sont en guerre. Les « forces mercenaires » peuvent être rapprochées des alliés de la seconde guerre mondiale. Ils sont en fait un regroupement de tout ceux qui étaient restés sur Terre à la suite d’un cataclysme nucléaire. On y trouve surtout des contrebandiers et tous ceux qui ne veulent pas être retrouvés. La « Strahl Demokratisch Republic », qui a été chargée de reprendre le contrôle de la Terre par le gouvernement galactique, s’apparente bien évidemment aux forces de l’axe…

Les premiers dessins et maquettes de M. YOKOYAMA sont d’abord parus dans le numéro de mai 1982 du magazine « Hobby Japan » dans un article intitulé « merveilleux kit poubelle ». Le premier engin crée était « l’armored figthing suit » (AFS) ou armure de combat blindée, construit par M. YOKOYAMA en utilisant une figurine « microman », des balles de ping-pong pour les plaques blindées, du mastic et d’autres matériaux. La réaction des lecteurs fut tellement positive que le rédacteur, M. Hiroshi ICHIMURA décida de présenter les créations de M. YOKOYAMA dans une série d’articles sans l’approbation du rédacteur en chef. Le terme générique de « SF3D Original» fut trouvé par ICHIMURA afin de nommer cette nouvelle série. YOKOYAMA approuva l’idée et tous deux se mirent au travail mais en ne prenant pas le concept trop au sérieux…

YOKOYAMA devait créer le modèle et le présenter à ICHIMURA qui était chargé de rédiger le texte de l’article. Lorsque M. YOKOYAMA créa l’armure de combat « Super AFS », les deux hommes décidèrent de sortir un kit résine à l’intention des lecteurs. Alors qu’ils avaient prévu un tirage de 200 à 300 pièces, il y eut des demandes pour plus de 2000 kits…

Le fabricant de maquettes NITTO, se rendant compte du phénomène obtint l’autorisation de faire des kits en plastique injecté de la série SF3D. YOKOYAMA et ICHIMURA ont été consultés tout au long du processus de développement de la maquette, et eurent même le contrôle au niveau du design final du kit ainsi que du packaging. La boîte fut très rapidement reprise par M. KUNITAKA Imai, fraîchement débarqué d’un voyage en Allemagne, qui allait laisser sa marque : le packaging ne serait comme aucun autre, avec le minimum d’informations sur la boîte mais surtout, un carton imprimé comme du papier parchemin et une typographie évoquant les années 40…

En 1984 apparut le kit de l’AFS qui était la première maquette de science-fiction véritablement multimédia. Tous les kits SF3D comprennent ressorts, tuyaux, fils voir pièces en photo découpe et plus encore. Cette maquette très bien conçue était vendue 700 yens à l’époque. En parallèle de la sortie du kit, Hobby Japan publia un article sur la conception et la production des moules. Ce fut un énorme succès, qui fit même augmenter les ventes de produits connexes tels que Microman. Surfant sur la vague du succès de la SF3D mania, l’AFS allait être suivi de nombreux autres kits les années suivantes.

En 1986, Hobby Japan licencia M. ICHIMURA pour avoir lancé la série sans autorisation, série qui s’arrêta brutalement. NITTO fut mis hors du coup et tous les modèles retirés. M. ICHIMURA partit travailler pour le magazine « Model Graphix », et M. YOKOYAMA continua sa carrière d’illustrateur/designer. Cependant, SF3D devint très rapidement source de légendes…

De 1998 à nos jours…

10 ans après la fin de SF3D, M. ICHIMURA commença à réaliser au travers de ses voyages, que les maquettes étaient régulièrement présentées dans des expositions. Simultanément, M.YOKOYAMA recevait un grand nombre de lettres envoyées par des fans de SF3D de l’étranger et des magazines dans lesquels apparaissaient les maquettes.Quand il se connecta pour la première fois à internet, M.YOKOYAMA fut stupéfait de découvrir des sites de fans au Japon, aux Etats-Unis et en Australie.

Dans le même temps, Nitto essayait de sortir d’une situation difficile et demanda à M. YOKOYAMA l’autorisation de ressortir les kits. Il accepta, mais le magazine Hobby Japan refusa. Un tribunal décida que M. YOKOYAMA possédait les droits intellectuels concernant les kits mais que le nom “SF3D” était la possession du magazine qui l’avait déposé. Les fans les plus fidèles furent contactés et un nouveau nom fut choisi : « Maschinen Krieger ZBV 3000 ». Ce nom est souvent contracté et c’est le terme « Ma K » qui est souvent utilisé (c’est également un clin d’œil à l’ordinateur utilisé par M. YOKOYAMA).

A la fin des années 90, Maschinen Krieger était de retour. Presque tous les kits sont réédités et internet aida beaucoup à faire connaître cette série. Les fans en dehors du Japon peuvent désormais obtenir les kits en les commandant par exemple chez Hobby Link Japan et Ebay est toujours une bonne source pour trouver les maquettes originales. Le magazine Model Graphix continue de supporter Ma K en montrant de nouvelles créations et en publiant des articles sur les futurs kits ou figurines.

Il est temps désormais de vous présenter le kit.

Je vous aurais fais un Kit Review avec plaisir, cependant, ayant déjà commencé la maquette tout juste au moment ou le concours a débuté, je me contenterai de vous montrer le maximum de pièces au fur et à mesure du montage.

Ce que je peux dire sur le kit c’est qu’il est fait de ------------------------ pièces, il contient des fils pour les durites, des ressorts, deux écrous ainsi qu’une grille en métal.

Pour que vous puissiez bien vous rendre compte des étapes du montage, je vous mets l’ensemble des pages de la notice. Celle-ci est très bien faite même si certaines informations ne sont qu’en japonais.

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Parmi les petits plus de cette maquette figure une planche cartonnée présentant les principales fonctions de l’engin. C’est ce genre de détails qui fait que ces maquettes sont pour moi un must dans le domaine de la Science Fiction.

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La planche de décalques qui fut longtemps le point faible de ces maquettes (impression plutôt mauvaise) bénéficie désormais d’une meilleure attention. Elle propose deux décorations différentes ainsi qu’une série de marquages techniques blanc tels ceux que l’on peut trouver sur des avions.

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Le montage peut désormais commencer…

La première étape est le montage du poste de pilotage. Celui-ci se compose de peu de pièces, une « baignoire », un tableau de bord, deux poignées, un fond, un siège et son pilote.

Il a donc fallu apporter quelques détails à cet ensemble. Tout d’abord, j’ai ajouté une série de cadrans et de boutons sur le tableau de bord et la baignoire. Pour cela, j’ai utlisé des pièces en résine provenant de sets de détaillage pour avions. Je les ai poncés de façon à ce que les pièces soient les plus fines possibles et je les ai collées avec du vernis pour pouvoir les enlever au cas où… Au centre du tableau de bord se trouve un écran de contrôle. J’ai scanné une carte que j’ai réduite pour qu’elle ait la bonne dimension (0,6x0,4 cm), je l’ai recouverte de scotch pour lui donner un aspect brillant (du vernis aurait été bu par le papier) et je l’ai mis en place, temporairement pour l’instant. Chaque cadran a reçu un fond de blanc puis un décalque permettant de figurer des jauges, des niveaux, etc. Ces décalques sont de la marque Reheat et sont prévus pour les avions. Une pointe de clearfix Humbrol permet de leur donner un aspect brillant. La peinture des boutons des consoles sera faite ultérieurement.

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L’espace libre derrière le siège du pilote est comblé en utilisant de la carte plastique qui figure un coffret dans lequel viendront se brancher une série de câbles. Deux ouvertures ont été réalisées à l’aide de gabarits en photo découpe « Verlinden » et sont refermées par une grille en métal. Un cloisonnement en profilé « evergreen » vient habiller la paroi arrière, des grilles en métal en ferment les aérations.

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Il est temps maintenant de s’occuper du pilote et de son siège. Ce dernier, en une seule pièce sera peint « à l’ancienne », c'est-à-dire avec une assise couleur cuir. Des harnais seront également ajoutés. Le pilote a eu droit à un traitement spécifique : après avoir collé les différentes pièces (sauf la tête), j’ai mastiqué avec du putty tamiya dilué avec de la colle extra fluide. J’évite ainsi un gros travail de ponçage et de plus, je trouve que la jonction au niveau des épaules a un meilleur rendu. Les plis de son uniforme ont été accentués en utilisant des limes fines. La tête de la figurine étant vraiment trop basique, je l’ai remplacée par un moulage en résine d’une figurine de mécanicien que j’ai retravaillé pour qu’il fasse plus « militaire ».

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Les différentes pièces composant l’habitacle de l’engin sont préparées à être peintes, les pastilles d’éjection sont éliminées et une couche d’apprêt est passée. La peinture de l’intérieur de l’engin et de la figurine vont pouvoir débuter.

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Yes enfin une suite !!!!

La mise en peinture.

J’ai débuté par la figurine et son siège. Afin de rester dans l’ambiance « post seconde guerre mondiale » de cette série, je me suis inspiré de camouflages d’uniformes allemands pour réaliser l’uniforme du pilote. La veste reçoit une couche de base marron (réf. 940 saddle brown, peinture Vallejo) sur laquelle des tâches vert foncé sont appliquées au pinceau (réf. XF11 Tamiya, vert japonais), lesquelles sont partiellement recouvertes de vert olive (réf. 967 Vallejo). Le pantalon est traité avec un camouflage « à points ». En fait, quatre couleurs sont utilisées, la première teinte pour faire la base, les trois autres sous forme de larges tâches (couleur de base : Vallejo 874 US tan earth, tâches en Vallejo 967 vert olive, 941 burnt umber et vert japonais Tamiya XF11). A ce stade, la couleur de base apparaît elle-même sous forme de tâches. Ensuite, chaque tâche de couleur a été recouverte de points faits au pinceau très fin des trois autres teintes. Conclusion : on est content quand on arrive au bout ! Pour finir, les bottes sont peintes en noir satiné Tamiya X18

Pour donner un peu de relief à l’uniforme, un jus de brun foncé est appliqué de façon à faire ressortir les creux, notamment au niveau des jambes et des plis de la veste.

Le travail de la figurine peut maintenant commencer. Tout d’abord, j’ai figuré une ceinture en utilisant du scotch tressé et une boucle provenant d’un set de harnais Renaissance. Ensuite, j’ai donné un grade à ce pilote. Pour cela, j’ai récupéré dans la boîte à rabiot un décalque représentant une bande rouge à bord blanc d’environ 1mm de large. Deux fines bandes sont découpées et fixées sur les épaules. Enfin, j’ai réalisé un harnais à quatre points, toujours en utilisant un set Renaissance mais cette fois avec de la bande cache Tamiya repliée sur elle-même. Les boucles sont peintes en gris métal avec un léger dry-brush aluminium (brossage avec un pinceau dont presque toute la peinture a été essuyée sur un chiffon et qui fait ressortir les reliefs), le harnais est peint avec un mélange de brun de la marque Vallejo. L’ensemble est fixé sur le pilote et sera ultérieurement collé sur le siège. Je remarque au passage que le harnais cache en grande partie le galonnage, tans pis, je sais que le grade est là !

Il faut maintenant s’attaquer à la peinture du visage et des mains. J’ai tout d’abord appliqué une teinte Vallejo chair moyen comme base. J’ai ensuite assombrie cette teinte avec la couleur burnt umber et j’ai appliqué ce mélange sur les parties « en creux » ou devant rendre moins de lumière à savoir : les jointures des doigts, le creux des joues, les coté du nez, le dessous du cou, les yeux… Un mélange de peinture à l’huile est appliqué de façon à fondre les parties claires et foncées. Ce mélange s’obtient en mélangeant du blanc et du rouge afin d’obtenir un rose clair, puis d’y rajouter un peu de brun jusqu’à obtenir une couleur de peau qui conviennent. Ce mélange, éclairci encore avec du blanc permet de souligner les zones lumineuses comme l’arête du nez, les pommettes, la pointe du menton, les doigts… Il faut maintenant donner un peu de vie au visage. Pour cela, j’applique un peu de rose au niveau des lèvres et des pommettes mais surtout, et je trouve cela essentiel pour une figurine, il faut dessiner les yeux. Je commence tout d’abord par le fond de l’œil qui est peint avec la couleur Vallejo chair clair. Cette couleur légèrement plus sombre que du blanc évite les effets de clair obscur au fond de l’œil. Un point de bleu foncé est appliqué pour l’iris et un petit point de noir pour la pupille. Enfin, un point de blanc légèrement décalé sur le coté donne un peu de lumière au regard. La dernière étape de ce visage est la mise en peinture des cheveux, qui ont une base brun foncé et, pour leur donner un peu de mouvement, des traits plus clairs sont peints à l’aide d’un pinceau très fin.

C’est au tour du siège maintenant. Les cotés sont peints en gris neutre (Tamiya XF53). L’assise est traitée à la façon du cuir, c'est-à-dire une teinte Vallejo cuir comme couche de base éclaircie au niveau des bourrelets et assombrie dans les creux ou les coutures. Afin de vieillir un peu le siège au niveau des montants, une couleur terre Vallejo très diluée est appliquée par petite touche. En fait, pour que ces tâches n’apparaissent pas comme ayant été faites au pinceau, j’ai tout d’abord mouillé l’ensemble du siège avec de l’eau et j’ai ensuite appliqué la couleur terre. Ainsi, au lieu d’avoir des tâches à contour net, la peinture en se mélangeant avec l’eau déjà appliquée donne l’illusion d’un fondu entre le gris neutre de base et la couleur terre. Le pilote et ses harnais sont maintenant collés sur le siège.

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Il est temps maintenant de s’attaquer au reste du poste de pilotage. L’ensemble des pièce reçoit la même teinte de base gris neutre Tamiya pour base ainsi qu’un lavis de couleur terre.

La première grosse étape est la mise en peinture des consoles. Pour cela, j’ai utilisé les teintes Aircraft Color dark sea grey (réf. 6118) et medium sea grey (réf. 6113) que j’ai mélangé entre elles à plusieurs reprises afin d’obtenir différents tons de gris que j’appliquait sur les consoles. Ces consoles comportant un nombre très important de boutons, j’ai décidé de les mettre en valeur en utilisant des couleurs vives pour les souligner. A l’aide d’un pinceau 000 j’ai donc peint aléatoirement ces boutons en bleu, jaune, vert ou rouge. Pour terminer les consoles, j’ai effectué un dry-brush avec la teinte Aircraft Color US light gull grey (réf. 3047). Cette couleur permet de mettre en valeur les reliefs des instruments, d’atténuer le rendu des boutons de couleur et, en ayant utilisé un gris plus clair que celui du fond, d’éviter l’effet de « pièces rajoutées », le but étant de donner l’impression que le bloc est d’une seule pièce. L’écran central accueille une carte que j’ai volontairement faite beaucoup plus claire que le reste car il s’agit en fait d’un écran.

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La dernière étape concernant les consoles est la mise en place des manettes de contrôle. Je les ai tout simplement peintes en couleur cuir au niveau de la poignée avec un léger dry-brush brun clair, noir à la base. J’ai utilisé une faiblesse de la maquette, deux plots de moulage, afin de représenter des boutons que j’ai peints en jaune.Deux boutons supplémentaires sont réalisés en collant au bout de chaque manette un petit morceau de gaine de fil électrique de 0,6mm de section.

Il faut maintenant s’occuper du fond du poste de pilotage. J’ai utilisé des gaines de fil électrique (utilisé pour le train, de couleur noir, bleu, jaune et rouge) ainsi qu’une gaine tressée de la marque Modeler pour reproduire une série de câbles. Je les ai accroché sur les cotés du cockpit en perçant un trou avec un mini foret et en les liant avec un fil métallique très fin. Ce fil, ressortant en dessous de la console est collé avec une goutte de cyano.

Les grilles métalliques sont peintes en noir mat, et j’ai utilisé un pinceau plat que j’ai passé sur un pastel gras noir afin de faire des traces de fumée remontant le long de la paroi. Quelques gouttes de smoke (Tamiya X19) figurent des fuites d’huile à la base des câbles, laquelle huile a coulé jusqu’au plancher. Pour finir, j’ai de nouveau utilisé la teinte Aircraft Color US light gull grey pour faire un dry-brush et donner plus de volume.

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Le siège est maintenant installé à l’intérieur de la baignoire et là encore, beaucoup de détails ne sont presque plus visibles…

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Perso je suis 'poustouflé!!!!!

Allez les gars, lancez-vous !!!!!!! :yep

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  • 2 months later...
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Après une longue trêve, me voila de retour aux affaires. J’espère arriver à finir mon projet dans les délais.

Allez, c’est reparti !

Collage, ponçage…et peinture également !

L’intérieur étant peint, il s’agit maintenant d’assembler les pièces. Tout d’un coup, cette maquette vient vous rappeler qu’elle a 20 ans : les plots de centrage sont presque inexistants, la baignoire repose sur un cylindre et n’est calée qu’à un seul endroit (au dessus du siège du pilote)…

C’est dans ces moments là qu’on est content d’avoir de la colle extra fluide tamiya! La rapidité du séchage permet de vérifier rapidement si l’alignement des pièces est correct et, en cas de problème, re-colle pour décoller et réajuster !

J’ai donc commencé par fixer les hublots à l’intérieur des demi coques. Bonjour l’effet loupe! On est très loin des pièces transparentes disponibles actuellement. Je ne maîtrise malheureusement pas la technique permettant de reproduire des pièces en rhodoïd, je vais donc faire avec. L’ajustage est assez quelconque aussi, mais après quelques minutes, ces deux pièces sont bien en place.

J’ai ensuite collé le cylindre sur l’une des coques (voir l’étape 5 du plan de montage). Dans ce cylindre se trouvent deux écrous en métal dans lesquels viendront les vis de fixation des pattes gauche et droite. Pendant le court temps de séchage, l’autre coque est mise en place pour que la pièce soit dans la bonne position.

J’ai ensuite collé la baignoire sur le cylindre en calant la paroi arrière sur la coque. Je vérifie alors que les câbles que j’ai rajoutés ne viennent pas empêcher une bonne fermeture de l’ensemble et à ce niveau : pas de soucis. Je peux maintenant mettre en place la deuxième coque.

La deuxième étape est le collage des pièces se situant à l’avant du véhicule (voir les étapes 4, 8 et 9 du plan de montage) . J’ai tout d’abord collé la pièce servant d’un coté de fond au niveau des pieds du pilote et permettant de l’autre d’accrocher une pince articulée. Celle-ci peut être collée à la fin du montage, ce qui facilitera d’ailleurs la mise en peinture. J’ai ensuite collé le nez de l’appareil en prenant soin de bien le centrer car en l’absence de plots de centrage, son placement est vraiment aléatoire. Ces deux pièces ont été peintes en gris foncé mais l’intérieur ne sera certainement plus visible après la mise en place du bras articulé de la pince. Pour terminer l’avant, j’ai collé le capot situé juste devant le pilote.

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Je dois maintenant m’attaquer à l’arrière du véhicule. Il faut à cette étape, fixer une pièce représentant une partie du moteur qui sera recouverte d’une grille métallique (voir l’étape 3 du plan de montage). Je l’ai peinte en gun métal à la bombe tamiya et j’ai ensuite relevé les détails de la gravure : un jus de noir mat pour assombrir la pièce, quelques traces d’éraflures faites avec du gris métal XF56, une grille peinte en XF28 dark copper. Un dry brush gris clair Aircraft Color Light Gull Gray termine cette pièce.

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Cette pièce et la grille en métal sont mises en place et l’arrière du véhicule est assemblé à son tour. Comme toujours, les détails ne sont presque plus visibles mais dans ce cas, c’est un choix que j’ai fait : j’aurais pu peindre la partie moteur avec des teintes très claires (aluminium…) mais le rendu final n’aurait pas collé avec l’ambiance que je veux donner à l’ensemble du kit, à savoir un véhicule sombre ayant beaucoup servi.

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La prochaine étape est le masticage et le ponçage des joints. Contrairement à certains montages que j’ai pu observer sur le net, j’ai choisi de ne laisser aucun joint visible. C’est d’ailleurs comme cela que le kit d’origine était conçu comme on peut l’apercevoir sur la photo de la boîte. Le véhicule apparaît alors plus massif, comme moulé d’une seule pièce.

J’ai donc joyeusement appliqué du mastic tamiya additionné de colle extra fluide sur l’ensemble des joints que j’ai poncés jusqu’à obtenir un fini lisse. L’ajout de colle permet d’une part de rendre le mastic plus liquide (il rentre ainsi plus facilement dans les joints) mais accélère également le séchage. J’ai évidemment un pot de colle et un vieux pinceau réservés uniquement à cet usage

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J’ai continué en détaillant les radiateurs. Ceux-ci, au nombre de deux, sont faits d’une pièce comprenant le pot d’échappement et une grille moulée. J’ai d’abord ôté les grilles avec une mini perceuse, j’ai fait un cerclage en carte plastique à l’aide d’un cutter compas dans lequel j’ai collé une grille en métal. Comme on peut voir à l’intérieur (ça change…), j’ai fait un ventilateur constitué d’un morceau de plastique transparent provenant d’un stylo Bic de 2mm de long et de 8 pales de 2mm de long coupées dans du profilé evergreen. Deux morceaux de carte plastique sont collés sur le coté des radiateurs afin de rattraper un joint trop important. Ces deux radiateurs se situent de part et d’autre de la grille arrière (voir l’étape 10 du plan de montage).

Pour me changer les idées, j’ai ensuite assemblé le bras articulé et la pince. Le bras articulé est composé de 7 pièces à assembler sans collage de sorte que l’on peut lui donner n’importe quelle position. Il sera recouvert à terme d’une membrane en caoutchouc ne laissant apparaître aucun détail de sa composition. La pince se compose elle de 5 petites pièces (3 pour la pince, une base et un embout, voir l’étape 8 du plan de montage).

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A bientôt pour la suite de ce montage qui je l’espère, vous intéresse.

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Allez, on se remet au travail ! J’en profite pour remercier les organisateurs de nous donner un peu plus de temps, car je l’aurais peut-être fini dans les temps, mais sûrement pas comme j’aurais voulu…

Je me suis donc attaqué au montage des « pattes » de l’engin.

Chacune des deux pattes est composée d’une part de trois sections longues (elles-mêmes séparées en deux, soit 6 pièces au total), d’une pièce faisant penser à un vérin hydraulique et d’un pied en 11 pièces.

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Voici les différents éléments composant la patte assemblés à blanc, afin d’avoir une idée de ce que cela donnera une fois terminé. Il manque cependant certaines petites pièces ainsi que les différents câbles.

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La mise en peinture

L’aspect usé que je veux donner au modèle ne me permet pas d’assembler toutes les pièces avant peinture, je les peindrai donc séparément et je terminerai par le montage.

L’étape de la peinture extérieure peut enfin commencer.

J’ai tout d’abord apprêté l’ensemble des pièces avec le primer gris en bombe Tamiya. J’en ai profité pour vérifier les masticages du poste de pilotage, ils sont conformes à mes attentes, OUF !

La peinture de ce modèle m’a posé deux problèmes : tout d’abord, étant donné l’échelle -1/20 – et l’aspect final usé que je souhaite obtenir, comment vais-je faire les différentes éraflures ? Ensuite, quelles couleurs devrais-je utiliser pour quel type de camouflage ?

Pour les éraflures, la solution que j’ai choisie a été de réaliser une sous-couche couleur acier que je masquerai à certains endroits avec du maskol, notamment au niveau des arêtes. Du travail en perspective, les arêtes étant nombreuses sur ce modèle !

Vient maintenant la question du camouflage. J’ai été tenté un moment de reprendre des schémas de camouflages trois tons allemands, un peu comme pour le pilote. Mais il s’agit là d’un véhicule des « résistants », c’est donc plutôt du coté des alliés que j’ai orienté mes recherches. D’ailleurs, la tenue dépareillée du pilote a été conçue avec pour idée la récupération de matériel chez l’ennemi.

Mes différentes recherches sur le net ont confirmé ce que je savais déjà, à savoir que la couleur dominante des blindés alliés pendant la seconde guerre mondiale était le vert et qu’il n’y avait pas beaucoup de schémas de camouflages.

Mon choix s’est finalement porté sur un camouflage deux tons sable et vert, la délimitation de ces deux teintes étant faite avec un trait de vert plus foncé (camouflage français de 1940). Vous trouverez dans le lien qui suit l’image dont je vais m’inspirer :

http://perso.wanadoo.fr/smallworld.com/pro...9Drag-40228.jpg

Alors que j’étais prêt à me lancer, j’ai eu une drôle de réflexion : les blindés durant la seconde guerre mondiale sortaient des chaînes de montages déjà peints (gris panzer pour les allemands, vert certainement pour les alliés…), il faut que mon véhicule le soit aussi ! Il y aura donc une couche de vert entre la couleur acier et le camouflage. Et, « malheureusement », il faudra bien sur faire une deuxième couche de maskol, plus étendue que la première, pour faire ressortir cette teinte. Franchement, il y a des jours où on ferait mieux d’aller se coucher.

Voici un petit résumé des différentes étapes de peintures qui vont m’occuper :

1 – passage de la couleur acier.

2 – mettre du maskol sur les arêtes.

3 – passage de la couleur verte de base.

4 – deuxième couche de maskol.

5 – réalisation du camouflage deux tons.

6 – enlever le maskol.

7 – vieillissement de la peinture et détails divers.

J’ai donc commencé par appliquer la couleur acier sur l’ensemble des pièces. J’ai utilisé la peinture Gunze MR Metallizer (peinture à polir) avec une référence que je traduirais par acier sombre. La peinture est appliquée à l’aérographe et, une fois sèche, a un fini mat. J’ai alors pris un chiffon doux (morceau de tee-shirt), que j’ai frotté sur la peinture en faisant de petits mouvements circulaires. En quelques secondes, la peinture révèle une brillance et un aspect métallique assez réaliste. Il m’a fallu une heure pour polir toutes les pièces, mais cela en valait vraiment la peine. Je vous laisse juger vous-même du résultat obtenu.

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Actuellement, je suis en train de mettre le maskol. Après 3 heures d’effort, la moitié des pièces est prête. Et dire que je devrai bientôt tout recommencer…

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Vraiment trés joli. C'est le genre de teinte métal que j'ai utilisé pour mon stap. Ton modèle devrai vraiment être pas mal une fois fini. Ton systême de double couche de maskol est la technique que devront utiliser le monteurs du Slave 1.

:bravo

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  • 2 weeks later...
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Ca y est ! J’ai mis le maskol sur toutes les pièces.

J’en ai surtout appliqué aux endroits susceptibles d’être plus usés que les autres, c'est-à-dire les arêtes, les zones de frottement comme les articulations des pattes ainsi que les parties saillantes.

J’ai ensuite peint l’ensemble avec du XF65 Tamiya, qui est à la base une couleur d’uniforme allemand. J’ai choisi cette teinte parce que je voulais un vert afin de rester dans l’ambiance des blindés alliés de la seconde guerre mondiale et qu’il me fallait une teinte qui soit assez différente du vert que je vais utiliser pour le camouflage, qui se rapprochera plus d’un vert olive.

Après séchage, je n’ai pas pu résister à l’envie de voir si ma technique fonctionnait bien. J’ai donc enlevé tout le maskol. Pour l’enlever, j’en détache un bout à l’aide d’un cure dent, puis je le fais rouler sous le doigt. Ceci permet d’éviter que des morceaux de peinture ne restent accrochés à la maquette, la délimitation entre les teintes est nette. Le résultat me convient, c’est déjà une bonne chose. Cependant, le maskol a enlevé un peu de peinture métallisée, assez fragile. Je devrai donc faire quelques retouches.

Avant de passer à la deuxième séance de maskol, j’ai décidé de monter les pièces principales des pattes. J’ai donc assemblé le pied d’un coté, et les trois éléments composant la jambe de l’autre. Ceci me permettra de réaliser le camouflage dans de meilleures conditions, en risquant moins d’erreurs de raccords des couleurs. J’en ai également profité pour poser des marquages issus d’une planche de transferts à sec Verlinden pour avions au 1/72. Ces marquages seront cachés avant la mise en peinture.

Place maintenant aux photos :

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Sur les trois photos suivantes, vous pouvez voir les transferts à sec utilisés pour faire des marquages de servitude (est-ce le bon terme d’ailleurs ?). Il y a de chaque coté de l’ouverture une borne pour le chargement électrique des batteries, qui est indiquée par les symboles « courant alternatif » et « terre ».

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Je vais maintenant prendre mon courage à deux mains et refaire une longue séance de masquage au maskol. Je pourrai alors appliquer la première teinte du camouflage, une couleur « sable ».

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